Pollution de l’air et bonne gouvernance

Air-pollution

On respire mal à Bruxelles et la cause en est une trop forte concentration de poussières dans l’air. Mais qu’en est-il de cette pollution de l’air aux particules fines ?

Comme lors des derniers pics de pollution, les particules fines en suspension dans l’air ont pour origines le trafic routier (en particulier les particules en provenance de la combustion du diesel), la transformation d’énergie par l’industrie et aussi l’agriculture avec l’utilisation d’engrais.

Ces derniers jours, plusieurs records de chaleur ont été approchés ou dépassés. Et c’est précisément la chaleur du jour et l’absence des vents qui expliquent cette recrudescence des poussées de pollution. En situation normale, la température se rafraîchit avec l’altitude.  Mais, actuellement, le sol refroidit fortement pendant la nuit tandis que l’atmosphère se réchauffe rapidement avec le soleil. Les polluants, notamment émis le matin par le trafic routier, se trouvent piégés sous un effet de couvercle d’air chaud. Ils ne peuvent plus s’élever et être évacués.

En conséquence, une mesure de limitation de vitesse devrait être appliquée. A Paris, la mairie a rendu gratuit le stationnement résidentiel pour toute la durée de l’épisode de pollution, ainsi que l’utilisation des services Vélib’ et Autolib’ à partir de jeudi.

Impact sanitaire de la pollution quotidienne

« Les pics de pollution peuvent déclencher des crises d’asthme, des irritations de la gorge ou des yeux, ou avoir des répercussions plus graves. Mais 95 % de l’impact sanitaire de la pollution de l’air sont provoqués par la pollution de tous les jours, prévient Sylvia Medina, coordinatrice du programme de surveillance Air et santé de l’Institut de veille sanitaire (InVS). Or ce risque est sous-estimé car il n’est pas directement visible. » Pourtant, la liste des maux est longue : asthme, bronchite chronique, cancer du poumon, accident vasculaire cérébral, infarctus du myocarde, problèmes placentaires ou altération des fonctions cognitives.

En octobre dernier, la pollution de l’air extérieur a été classée parmi les « cancérogènes certains » pour les humains par le centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l’Organisation mondiale de la santé.

Ici, en Région bruxelloise, on attend la catastrophe pour se mettre à penser qu’il faudrait prendre des mesures de précaution. C’est ce que le gouvernement sortant appelle la bonne gouvernance.